Ces 21 et 22 novembre à la salle Poirel, notre Orchestre interprétera sous la baguette de Giulio Cilona, La Cinquième de Mahler. François Lachaux, trompette solo de l'Orchestre, évoque avec nous cette Symphonie, et son fameux solo de trompette...
"Si les trompettistes étaient des alpinistes, la 5ème de Mahler ne serait sûrement pas l'Everest, mais elle ferait à coup sûr partie des plus de 8000m... Autrement dit, un vrai défi ! Même si, comme moi, on l'a déjà jouée !
Toutes les symphonies de Mahler sont extrêmement riches et d'une grande complexité pour tout l'orchestre. C'est aussi un sacré morceau au cor solo.
Celle-ci a la particularité de s'ouvrir par ce solo de trompette, sans aucun accompagnement ! J'ai la sensation avant de commencer, et à chaque fois, de sentir cette tension dans tout l'orchestre... On entendrait voler une mouche ! C'est un peu le grand saut... Je ne sais pas combien de fois je l'ai joué, que ce soit pour préparer des concours, ou "en vrai", mais c'est incalculable. Et sans garantie que ce soit parfait à tous les coups.
C'est sûrement ce petit moment d'adrénaline que l'on cherche quand on décide de faire ce métier.
D'autres œuvres commencent par un solo de trompette (les tableaux d'une exposition, la Symphonie n°1 de Chostakovitch...) mais la sensation n'est pas la même que pour la 5ème !
C'est toujours un plaisir de jouer une symphonie de Mahler.
Un savant mélange entre grand orchestre, musique de chambre et 10000 choses qui se passent en une heure et quart.
C'est aussi un moment assez rare à Nancy, j'espère donc que le public sera au rendez-vous et que nous le rendrons heureux et fier de son orchestre."
En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies. En savoir plus