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Entretien avec le contrebassiste Vassili Touliankine

À propos du concert La Pathétique

Il ne reste plus que quelques jours avant le concert La Pathétique

Symphonie n° 5 d'Oustvolskaïa et Symphonie n°6 de Tchaïkovski
Les jeudi 27 et vendredi 28 mars à 20h à la salle Poirel
Orchestre de l'Opéra national de Lorraine
Direction musicale Gaetano Lo Coco

L'occasion d'évoquer ce programme avec Vassili Touliankine, contrebassiste du rang :

« Le mot « pathétique » évoque des sentiments forts, de grandes peines. Dans ce concert seront jouées deux œuvres russes séparées d’un siècle. Ces deux œuvres constituent les dernières étapes de la création et de la vie de ces deux auteurs, Oustvolskaïa et Tchaïkovski. Dans ces deux symphonies, les sentiments et les émotions sont portés à leur apogée.

Oustvolskaïa utilise dans sa symphonie « Amen » la prière principale quotidienne de la liturgie orthodoxe. Lors de ce concert, j'aurai le privilège de lire cette prière en russe, accompagné d'un ensemble inhabituel de cinq instruments : violon, hautbois, trompette, tuba et percussions. Lorsqu’une personne lit une prière, elle demande de l’aide à Dieu. Chacun pourra se recueillir à ce qui le préoccupe le plus ; moi je penserai à la paix.

Tchaïkovski était un homme profondément religieux qui, en plus d'opéras, de symphonies et de concertos célèbres, a également écrit de la musique religieuse. Dans le premier mouvement de la Sixième Symphonie, il a recours au thème d'un chant orthodoxe – une prière pour le repos de l'âme.

Au cours de ma carrière de contrebassiste, j'ai eu la chance d'interpréter à de nombreuses reprises toutes les symphonies de Tchaïkovski. Et à chaque fois, c'est la Sixième qui suscite en moi des émotions et des peines profondes, ainsi que ma plus grande admiration pour le génie de ce grand compositeur. Et c’est cette œuvre que je considère comme l'apogée du genre symphonique de Tchaïkovski et de l’héritage symphonique mondial dans son ensemble.

Cette symphonie est le parcours de la vie du compositeur, avec ses espoirs, ses rêves, ses aspirations au bonheur, ses succès, ses souffrances et ses déceptions. Le dernier mouvement est rempli de drame, comme un adieu à la vie. La symphonie commence dans un registre grave et se termine par un rythme pulsé et affaibli aux contrebasses, comme les derniers battements d'un cœur. Ce concert ne vous laissera pas indifférent. »

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