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Entretien avec le flûtiste Gaspard Hoyos

À propos du concert Âmes slaves

Ce jeudi 13 et vendredi 14 à 20h à la salle Poirel, ne manquez pas le concert Âmes slaves dirigé par Marta Gardolińska, avec au violon, Janusz Wawrowski.

Gaspard Hoyos, flûte solo à l'Orchestre de l'Opéra, nous parle de ce programme...

Ce programme suscite d'abord l'enthousiasme de découvrir pour la toute première fois deux œuvres symphoniques, un moment souvent exaltant pour nous comme pour le public. La première œuvre, un poème symphonique au titre évocateur, promet une très belle expérience. Intitulée « Allez là où le vent vous porte », elle est signée en 2023 par la compositrice ukrainienne Iryna Aleksiychuk, et sera une première à Nancy. La seconde œuvre est un magnifique concerto pour violon de la compositrice polonaise Grażyna Bacewicz, écrit en 1948 et parfois désigné sous le nom de « Montagne », en raison des nombreuses mélodies traditionnelles des régions montagneuses du Sud de la Pologne qu'il intègre. Pour finir, le programme invite à savourer la redécouverte des Danses slaves d'Antonin Dvořák, qui est indéniablement l’une des œuvres classiques les plus aimées par les mélomanes du monde entier.

Quelle place occupe la flûte dans ce programme ?

La flûte est dans son élément lors de ce programme. Dans l’œuvre de Dvořák plus particulièrement, elle mène parfois la danse, s’envolant avec virtuosité, ponctuant le discours des cordes par des interventions tantôt délicates, tantôt humoristiques, tout en évoquant parfois une profonde nostalgie à travers les mélodies envoûtantes de l'auteur. Au fil de l'œuvre, les deux flûtes et le piccolo insufflent une joie et une légèreté à l’orchestre, tandis que la petite harmonie, composée des flûtes, hautbois, clarinettes et bassons, enveloppe parfois l'orchestre d'une lumière douce, semblable à celle d'un petit orgue, en ajoutant des teintes irisées et chatoyantes à l'orchestration.

Pourquoi venir écouter ce programme ?

L'œuvre d’Aleksiychuk s'annonce comme une découverte remarquable. S'inspirant d'un poème d'Olena Stepanenko, ce morceau rend hommage aux femmes ukrainiennes qui, malgré les épreuves et la douleur, réussissent à préserver leur courage et leur espoir. Les mélodies poignantes, ainsi que les sections plus rythmées et dramatiques de cette œuvre, promettent de susciter des frissons.

Composé peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le concerto pour violon offre un moment de profonde réflexion pour l'auditeur. Avec un orchestre et un violon aux sonorités souvent contemplatives, cette musique est un moment de méditation sur l’existence. Le dernier mouvement est un préambule idéal pour les danses de Dvořák.

Les Danses slaves de Dvořák représentent un arc-en-ciel d'émotions humaines. Qui voudrait s'en priver ? Elles expriment tous les sentiments, allant de la joie à la mélancolie, en passant par la douceur et la tendre nostalgie. L'écoute de ces œuvres permet de renouer avec son enfance, de revivre des récits enchanteurs, de rêver du printemps, et de se laisser simplement emporter par l'intensité des sentiments que cette musique sublime suscite.

Concert enregistré par France Musique pour diffusion le 7 avril à 20 heures dans l’émission Le concert du soir présentée par Christophe Dilys. Puis disponible en streaming sur le site de France Musique et l’appli Radio France.

Projet réalisé avec le soutien de l’Institut Polonais de Paris à l’occasion de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne en 2025

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