Qu’on ne se laisse pas tromper par sa numérotation élevée, l’Octuor opus 103 de Beethoven est en réalité une partition de jeunesse, la dernière même qu’il ait composée avant de quitter Bonn pour Vienne en 1792. Elle nous offre le visage d’un jeune homme de vingt-deux ans qui s’apprête à gagner la capitale de la musique… et un autre en filigrane : celui d’un maître déjà expérimenté et avide de reconnaissance. Augmentée et révisée, elle servira de base à son ambitieux Quintette opus 4 destiné à l’imposer comme compositeur.
Contemporain des Quatuors dédiés à Haydn, le Concerto pour cor n° 3 appartient à ces extraordinaires années de création qui suivent l’installation de Mozart à Vienne. A-t-il été écrit, comme les autres concertos de la série pour le corniste Joseph Leitgeb, ami intime de la famille depuis Salzbourg ? Il se révèle en vérité bien supérieur à ses prédécesseurs, tant en termes de composition que de virtuosité et marque, comme beaucoup d’œuvres de cette période, l’entrée de Mozart dans une maturité nouvelle. Sa Symphonie n° 40, avant-dernière de sa production et une des rares qui soit en mineur, est aussi une de ses plus tragiques : rien, même aux ultimes mesures, ne vient résoudre la tension, calmer la fièvre, apaiser la détresse. Mais aucune trace non plus de résignation au malheur comme on pourra la trouver chez les romantiques : le courage dans l’adversité qui irrigue cette partition à la puissance émotionnelle inégalée laisse entrevoir la victoire débordante de joie qui débutera la symphonie suivante.
Durée
1 h 40 environ
Tarif
€ 5 - 38
Le concert du vendredi 18 octobre propose un atelier de découverte musicale pour les enfants de 7 à 12 ans. Pour plus d'informations cliquez ici.
Marta Gardolińska
Raimund Zell
Octuor à vent opus 103
Concerto pour cor et orchestre n° 3 en mi bémol majeur K. 447
Le Barbier de Séville, Ouverture
Symphonie n° 40
En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies. En savoir plus