Compositeur et pianiste ukrainien (il naît à Kharkiv), Théodore Akimenko appartient à cette génération post-romantique trop brutalement éclipsée par les figures plus radicales de la modernité. L’œuvre de celui qui fut l’élève de Rimski-Korsakov et le professeur de Stravinsky mérite pourtant amplement une redécouverte. S’y mêle dans une alchimie unique les réminiscences atténuées d’un colorisme russe qu’il léguera à son élève, une langueur nostalgique très mitteleuropa qui le rapproche d’un Zemlinsky et les magies orchestrales issues des impressionnistes français, sans laisser aucune sensation de mélange hétéroclite : c’est, comme en témoigne ce poème nocturne Ange de 1924, qu’une vraie personnalité musicale est à l’œuvre.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale — qu’il aura traversée avec un mélange de naïveté et d’opportunisme — Richard Strauss est en lui-même un anachronisme. En 1884, à 20 ans, il était devenu avec ses poèmes symphoniques le plus célèbre et le plus moderne des compositeurs allemands. En 1945, à 80 ans, que lui reste-t-il ? Devant lui, tout au plus quelques mois ou petites années. Et pourtant, au détour d’un vieux poème du romantisme allemand qui chante la fin du voyage au crépuscule, l’inspiration renaît, miraculeuse et fraîche, éternellement jeune.
En apparence la plus avenante et accessible du compositeur, la Quatrième symphonie de Gustav Mahler n’en reste pas moins insaisissable par bien des aspects. Tantôt faussement naïve et sincèrement candide, tout à la fois grinçante et innocente, pleine de sous-entendus et pourtant littérale, tournée vers le passé comme vers l’avenir — elle est achevée à la césure de deux siècles —, elle n’a de cesse de nous montrer son visage de Janus. Elle est présentée ici dans la toute nouvelle édition critique réalisée d’après les corrections apportées par Mahler lui-même lors de son dernier concert new-yorkais en février 1911.
Tarif
€ 5 - 38
Ce concert propose un atelier de découverte musicale pour les enfants de 7 à 12 ans le vendredi 2 février. Pour plus d'informations cliquez ici.
Marta Gardolińska
Hélène Carpentier
Ange, poème-nocturne
Vier letzte Lieder
Symphonie n° 4 en sol majeur (version 1911)
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