- Tout Paris est une fête. C'est le Carnaval…
- Mais dans cette liesse générale, combien de malheureux souffrent !
Le prélude de La Traviata donne à entendre une pulsation sourde, discrète, comme le rythme secret d’un cœur qui aurait du mal à battre. Ce cœur, c’est peut-être celui de Violetta Valéry. Lorsque le rideau se lève, elle sait qu’elle va mourir, condamnée par la phtisie. Elle a choisi de se perdre dans un tourbillon de fêtes frivoles et de plaisirs sans lendemain. Sa rencontre avec Alfredo, jeune homme idéaliste et amoureux, va la troubler jusqu’à la convaincre de donner une dernière chance à l’amour.
On retrouve dans le portrait de cette courtisane - adaptation de La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils - tout l’humanisme de Verdi. Également certaines de ses plus déchirantes pages de chant. On a coutume de dire qu’il faudrait plusieurs voix pour chanter Violetta. Parce que la traviata - littéralement, la dévoyée - a plusieurs vies : il y a les feux d’artifices vocaux qui tourbillonnent à l’acte I, il y a la quiétude profonde d’une vie retirée à la campagne à l’acte II, il y a le sacrifice, la maladie, la joie et puis la mort finale…
La Traviata dresse également un portrait au vitriol de son temps : si Violetta place l’amour plus haut que tout, au point de se sacrifier pour sauver l’honneur des Germont, son sacrifice ne rend que plus criant l’hypocrisie et la bassesse de la bourgeoisie matérialiste. C’est que l’époque de La Traviata a vu s’éteindre les révolutions de 1848. La société que décrit Verdi vit désormais sous surveillance, de menus plaisirs et de grandes fêtes tristes… Sans doute le chant de Violetta était-il trop libre et trop brûlant pour ce monde trop étroit : elle devait le payer de sa vie.
Cette Traviata marque la reprise d’une production qui a fait date : la mise en scène de Jean-François Sivadier, créée au Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence en 2011. Dans cette version, imaginée par un authentique artisan de théâtre et grand amoureux d’opéra, le destin de Violetta semble se confondre avec celui d’une interprète qui brûle sur scène ses derniers feux avant de faire ses adieux inoubliables sous une fine pluie d’or. Ce spectacle est porté par une nouvelle génération d’interprètes qui lui donnent un souffle nouveau.
En raison du son et lumières estival place Stanislas et afin d'assurer la qualité du spectacle, les représentations de La Traviata initialement prévues à 20h, débuteront à 19h30 !
Durée
2h40 avec entracte
Tarif
€ 5 - 75
Spectacle en italien, surtitré
Tout public à partir de 10 ans
Introduction au spectacle
45 minutes avant le début du spectacle (gratuit, sur présentation du billet)
Durée 20 minutes environ
La représentation du 25 juin propose un atelier du dimanche. Pour plus d'informations, cliquez ici.
La Traviata, opéra en quatre parties
Créé au Teatro La Fenice à Venise, le 6 mars 1853
Opéra national de Lorraine
Opéra de Rouen Normandie
Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, Wiener Staatsoper, Opéra de Dijon et Théâtre de Caen
Francesco Maria Piave d’après le roman La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils
Giuseppe Verdi
Marta Gardolińska
Orchestre Opéra national de Lorraine
Guillaume Fauchère
Chœur de l’Opéra national de Lorraine
William Le Sage
Jean-François Sivadier
Alexandre de Dardel
Virginie Gervaise
Philippe Berthomé
Cécile Kretschmar
Johanne Saunier
Véronique Timsit
Enkeleda Kamani
Marine Chagnon
Majdouline Zerari
Mario Rojas
Gezim Myshketa
Grégoire Mour
Yoann Dubruque
Jérémie Brocard
Jean-Vincent Blot
Benjamin Colin
Marco Gemini
Ill Ju Lee
Florian Sietzen
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