Commencée dans les secrets des passions en musique, la saison symphonique 22-23 s’achève encore dans la passion, mais cette fois dans les élans créateurs qu’elle suscite chez les compositeurs.
Emblématique de ce processus d’invention, la Symphonie fantastique est un véritable traité d’orchestration révolutionnaire à elle seule. Œuvre d’un jeune génie de 27 ans qui déversa dans sa musique le trop plein délirant de son amour fou pour une actrice irlandaise, elle s’élabore autour d’un programme explicite : un jeune musicien s’éprend d’une femme en qui il voit l’être idéal dont rêvait sa passion. La découvrant indigne de cet amour, il s’empoisonne à l’opium et s’imagine d’abord meurtrier de sa muse marchant à l’échafaud, puis au milieu des sorcières d’une nuit de Sabbat célébrée pour ses propres funérailles.
C’est une autre passion créatrice qui est à l’origine du lyrique et immensément tendre Concerto pour piano d’Edvard Grieg. Le compositeur vient en effet d’épouser l’année précédente sa cousine, Nina Hagerup et une fille, Alexandra, vient de naître. Toute cette partition bouleversante porte ainsi la trace de la fougue de la jeunesse, de l’amour et de la paternité rayonnante qui portent le compositeur pendant ces semaines de bonheur, et vient magnifier un des moments les plus intenses et passionnés de son existence.
Mais comme en octobre dernier, Brahms, Brahms le secret, Brahms le taciturne une fois encore se dérobe ! Qui pourra dire quelle passion a fait naître cette Ouverture tragique à la fois tendre et rugueuse, imprégnée des atmosphères légendaires et fantastiques de son Nord natal ? Peut-être simplement l’intense nostalgie pour un pays dont les mélancolies ne le quitteront jamais…
Tarif
€ 5 - 38
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine
Marta Gardolińska
Vadym Kholodenko
Johannes Brahms Ouverture tragique, opus 81
Edvard Grieg Concerto pour piano en la mineur, opus 16
Hector Berlioz Symphonie fantastique, opus 14
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