Les contes nous maintiennent en vie : ils nous sont aussi nécessaires que l’eau que nous buvons ou l’air que nous respirons. La légende dit qu’après avoir tué son épouse infidèle, le sultan Shahryar, fou de rage, décida de faire exécuter chaque matin la femme qu'il aurait épousée la veille. Lorsque vint le tour de Shéhérazade, elle lui proposa un pacte qui devait lui sauver la vie : chaque nuit, elle lui raconterait une histoire. Mais l’aube naissante, en le privant chaque jour de la fin, obligerait le sultan à toujours différer l’exécution de la jeune fille. Le stratagème fonctionna si bien que la rusée Shéhérazade survécut non seulement au sultan mais aussi aux siècles : en 1888, elle donna son nom à un poème symphonique de Rimski-Korsakov, structuré par deux thèmes musicaux - celui de Shéhérazade et celui du sultan - qui dialoguent et se modifient.
Composé par le Danois Carl Nielsen, Aladdin (1919) était à l’origine une musique de scène destinée à accompagner la création d’un drame au Théâtre Royal. Las, lorsqu’il découvrit les larges coupes opérées dans la partition par le metteur en scène, le compositeur exigea que son nom fût retiré de l’affiche. Cette partition somptueuse nous est restituée dans toute son opulence.
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine
Eivind Gullberg Jensen
Aladdin, suite
Shéhérazade, opus 35
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