En prélude au Tour d’écrou, cette soirée nous introduit dans l’atmosphère fantastique de la nouvelle de Henry James. Mettons le cap au nord, vers l’Écosse, vers ses hautes terres et ses lacs baignés de lumière, où les légendes semblent épargnées par la civilisation.
The Turn of the Tide (2006) du compositeur écossais David Horne est inspiré d’un tableau de John Duncan - une dame blanche fascinée par la mer et qui nous fascine à son tour. Amoureux des légendes celtiques, traité de fou par les uns et de mystique par les autres, Duncan avouait peindre la mélodie des fées qu’il entendait secrètement. De sa peinture, Horne tire une musique tumultueuse comme les vagues fracassées sur la roche.
Le concerto opus 61 fut composé en 1806 par Beethoven pour le violoniste virtuose Franz Clement, qui le créa au Theater an der Wien. L’année 1806 est celle des fiançailles officieuses du compositeur avec Thérèse de Brunswick. Il n’en fallait pas moins pour que la postérité perçoive une forme de plénitude et de sérénité amoureuses dans ce concerto qui fait harmonieusement dialoguer soliste et orchestre en se gardant de les opposer. Boudé par la critique, ce concerto, qui célèbre la virtuosité de l’instrument, prit son temps pour trouver sa juste place parmi les chefs-d'œuvre de Beethoven.
La Troisième Symphonie de Mendelssohn (1842) figure au rang de ses ouvrages les plus connus. Le compositeur trouva son inspiration en clair-obscur lors d’un voyage en terre écossaise, dans la contemplation des ruines du château de Mary Stuart, envahi par le lierre et les ronces. Le temps d’une soirée, appelons donc Écosse ce pays où la nature reprend ses droits sur l’Histoire.
Le concert Cap sur l'Écosse a fait l'objet d'une captation et sera diffusé sur :
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine
Marie Jacquot
Noah Bendix- Balgley
The Turn of the Tide
Concerto pour violon en ré majeur, opus 61
Symphonie n°3 en la mineur, opus 56, dite écossaise
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