Émaillé de quelques perles rarement interprétées, ce concert est une invitation à découvrir l'École napolitaine, dont Scarlatti fut l’un des fondateurs et dont Pergolesi, Leo et Durante comptent parmi les représentants majeurs.Lorsqu’il compose Stabat Mater (1736), Pergolesi a vingt-six ans et vit ses dernières semaines. Condamné par la tuberculose, il s’est retiré du monde dans un monastère près de Naples. Malgré son jeune âge, il a signé plusieurs opéras, dont La Servante maîtresse qui allumera à Paris la Querelle des Bouffons. Le compositeur se nourrit de ce savoir-faire, jouant de contrastes hautement dramatiques pour peindre les souffrances de la Vierge au pied de la croix.
D’abord prière liturgique, c’est au début du XVIIIe siècle que le Salut, Ô Reine devient un genre musical pour voix et orchestre. Les cinq Salve Regina sont l’oeuvre d’un Scarlatti dans la force de l’âge, dont le lyrisme devait influencer tout le développement de l’opéra italien. Autre prière à la Vierge, celle, magistrale, mise en musique par Leo. Réputé en son temps pour avoir composé quelque soixante opéras, ce compositeur fut l’un des maîtres du contrepoint harmonique moderne. Durante, qui lui succéda au Conservatoire Sant'Onofrio, fut son rival - et leurs disciples respectifs s’opposèrent vigoureusement. Cette soirée les réconcilie. Élève virtuose de Corelli, Locatelli se fixa à Amsterdam, devenant l’un des artisans de la diffusion de la musique italienne à travers l’Europe.
À la tête du Concert d’Astrée, invité pour la première fois à l’Opéra national de Lorraine, la cheffe d’orchestre Emmanuelle Haïm s’emploie à nous rendre cette musique vivante et contemporaine.
Le Concert d’Astrée
Emmanuelle Haïm
Emöke Baráth
Carlo Vistoli
Concerto n°5 en la majeur
Salve Regina
Salve Regina en fa majeur
Sinfonia funebre en fa mineur
Stabat Mater en fa mineur
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