Le Titan Prométhée fut châtié par les dieux pour leur avoir dérobé le feu et l'avoir offert à l’humanité. Composé sur un argument du danseur napolitain Salvatore Viganò, Les Créatures de Prométhée s'empare de ce mythe et entreprend d'en faire une relecture éclairée par la pensée des Lumières. L’unique ballet de Beethoven connut un grand succès à sa création. Le livret en est aujourd’hui perdu. Seule subsiste la musique, dont le thème principal de l’ouverture fait écho à la Première symphonie.
Le concerto n°1 pour piano (1795) de Beethoven, qui porte encore la marque des influences de Haydn et Mozart, précède ici la Symphonie n°7 (1812). On sait les grands espoirs qu’avait fondés le compositeur sur un jeune consul du nom de Bonaparte, en qui il voyait l’incarnation de ses idéaux révolutionnaires. On se souvient de son geste rageur, rayant la dédicace de sa Symphonie Eroica, lorsqu’il apprit que le consul s’était fait sacrer empereur. Composée sept ans plus tard pendant la campagne de Russie, la Symphonie n°7 et le thème obsédant de son deuxième mouvement font de nous les éternels témoins de la marche implacable de l’Histoire.
Orchestre de l’Opéra national de Lorraine
Bas Wiegers
Aurel Dawidiuk
Les Créatures de Prométhée, Ouverture, opus 43
Concerto pour piano et orchestre n° 1 en do majeur, opus 15
Symphonie n°7 en la majeur, opus 92
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