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Archives — Lyrique

Le Ballet royal de la Nuit

17 – 22 déc 2020

Languissante clarté, cachez-vous dessous l’onde,
Faites place à la Nuit la plus belle du monde,
Qui dessus l’horizon s’achemine à grands pas,
C’est moi de qui l’on prise et la noirceur et l’ombre,
Et j’ai mille agréments dans mon Empire sombre,
Qu’en toute sa splendeur le jour même n’a pas.
- LE BALLET ROYAL DE LA NUIT

 

C’est un ballet qui parle de la nuit et du jour qui se lève après la nuit. Nous sommes en l’an 1652, et la France sort déchirée de la Fronde. De retour à Paris, Mazarin entend mettre un terme à ces années de guerre civile, non en faisant arrêter les derniers princes réfractaires mais par un somptueux divertissement mêlant le chant, la musique et la danse : un ballet de cour qui montrerait tout ce que l’esprit humain peut produire de plus fantasque et de plus contrasté, et qui imposerait la puissance du Roi à la face du monde.

Pendant des semaines, poète, musiciens et danseurs s’activent pour mener à bien cette magistrale opération de communication : un livre d’images d’une invention extraordinaire qui embrasse toutes les classes de la société et met en scène les dieux, le diable et les héros mythologiques. Le spectacle dure une nuit entière. Au matin paraît l’Aurore qui irradie l’univers. Elle est accompagnée du jeune Louis XIV en costume d’Apollon. Dans les jours suivants, la rumeur de ce qui est d’ores et déjà considéré comme la “soirée du siècle” se répand dans toutes les ambassades : le Roi Soleil est né.

Au sein du chantier archéologique à ciel ouvert qu’est la musique baroque, le Ballet royal de la nuit occupe une place exceptionnelle. En 2015, Sébastien Daucé a ressuscité ce chef-d’oeuvre oublié - jamais rejoué depuis sa création - dont il a patiemment recomposé les pièces manquantes. Il l’a augmenté d’extraits de l’Orfeo de Rossi et de l’Ercole amante de Cavalli, comme un contrepoint nécessaire à la sidérante représentation du Monarque. Avec la complicité de la metteuse en scène et chorégraphe Francesca Lattuada, chanteurs et musiciens, danseurs et circassiens électrisent cette féérie baroque unanimement saluée par la critique.

Distribution

Le Ballet royal de la nuit, ballet de cour
créé à la salle du Petit Bourbon à Paris, le 23 février 1653

Production Théâtre de Caen

Coproduction Opéra de Dijon, Château de Versailles Spectacles, Ensemble Correspondances

Coproducteur associé pour la nouvelle production Théâtres de la Ville de Luxembourg
(avec le soutien de la Fondation Rothschild)

Textes
Isaac de Benserade
Musique
Jean de Cambefort,  Antoine Böesset, Michel Lambert, Louis Constantin, Francesco Cavalli, Luigi Rossi

 

Chœur et Orchestre

Ensemble Correspondances

Direction & reconstitution musicales

Sébastien Daucé

Mise en scène, chorégraphie, scénographie

Francesca Lattuada

Costumes

Francesca Lattuada, Olivier Charpentier, Bruno Fatalot

Lumières

Christian Dubet

Vidéo

Aitor Ibanez

Maquillage, coiffures, perruques

Catherine Saint-Sever


Une Heure, Cintia, une Grâce française

Violaine Le Chenadec

Euridice, une Grâce française

Caroline Weynants

Giunone

Ilektra Platiopoulou

Vénus, le Silence  

Caroline Dangin-Bardot

Pasitea, Mnemosyne, l’Aurore

Perrine Devillers

La Nuit, Venere

Lucile Richardot

La Lune, Dejanira, une Grâce française, Bellezza

Deborah Cachet

Apollo

David Tricou

Le Sommeil

Etienne Bazola

Ercole

Renaud Bres

Grand Sacrificateur

Nicolas Brooymans


Danseur

Sean Patrick Mombruno

Jongleurs

Jive Faury, Yann Oliveri, Vincent Regnard

Acrobates

Marianna Boldini, Pierre-Jean Bréaud, Frédéric Escurat, Alexandre Fournier, Caroline Le Roy, Pierre Le Gouallec, Pablo Monedero de Andres, Jordi Puigoriol, Michaël Pallandre, Julien Amiot, Etienne Revenu, Leticia Garcia

Avec le soutien de

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